samedi 5 juillet 2014

Terrible témoignage de Meriam, réfugiée à l'ambassade américaine de Khartoum



Meriam Yahia Ibrahim Ishag, jeune femme médecin, âgée de 27 ans, est actuellement réfugiée à l’ambassade américaine à Khartoum depuis le 27 juin, dans l’attente d’un passeport soudanais, en compagnie de son mari et de ses deux enfants: Martin, 21 mois, et Maya, née le 27 mai dernier, alors que sa mère était en prison.

Meriam, née le 3 novembre 1987 dans l'État d'Al Qadarif, est une chrétienne soudanaise accusée d'apostasie et de ce fait, condamnée à mort, mais libérée. Elle a toutefois été empêchée de quitter le Soudan.

Née d'un père musulman, élevée dans la tradition chrétienne par sa mère, la jeune femme a été condamnée à la mi-mai 2014 en référence à la loi islamique, la Charia, en vigueur au Soudan depuis 1983 et qui interdit les conversions sous peine de mort. Bien qu'elle n'ait jamais pratiqué la foi musulmane mais qu'elle ait été élevée dans la religion orthodoxe de sa mère, puis convertie au catholicisme lors de son mariage, elle est légalement considérée comme ayant hérité la religion de son père, bien qu'il ne l'ait pas élevée. Elle a également été condamnée à 100 coups de fouet pour "adultère" pour s’être mariée à un chrétien, Daniel Wani.

Le témoignage qu'elle livre sur les conditions de son accouchement en détention est terrifiant. Ce témoignage, donné à la chaîne CNN, est en partie rapporté dans cet article de l'agence Zenit : "Soudan : Meriam dans l'attente de nouveaux papiers".

Elle raconte:  « Ma fille est handicapée parce qu’on m’a obligée à accoucher avec mes chaînes ». « Je n’avais pas de menottes mais j’avais des chaînes aux jambes. Je n’arrivais pas à ouvrir les jambes et les femmes ont alors dû me lever de la table. Je n’ai pas accouché allongée sur la table et ma fille a souffert… elle aura peut-être besoin d’un soutien pour marcher ».

Par ailleurs elle poursuit : « Les femmes en prison m’insultaient ». « J’ai toujours été chrétienne, je n’aurais jamais pu être musulmane ». « Maintenant ils protestent contre moi dans la rue. Je n’arrive même plus à décider ce qu'il faut faire. Je voudrais m’en aller et en même temps je ne voudrais pas. Mais je suis obligée de m’en aller ».

Sources : Agence Zenit et Wikipédia

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