samedi 1 décembre 2012

ZENIT - France : l'ignorance du contenu de la foi, défi pour la mission



ZENIT - France : l'ignorance du contenu de la foi, défi pour la mission

Message du pape Benoît XVI au 3ème groupe d'évêques de France en visite ad limina.

Extraits:

"En m’adressant à vos prédécesseurs, j’ai ouvert comme un triptyque dont l’indispensable prédelle pourrait être le discours que je vous avais adressé à Lourdes en 2008. L’examen de cet ensemble indissociable vous sera certainement d’utilité, et guidera vos réflexions.
[...]
La Bonne Nouvelle que nous sommes chargés d’annoncer aux hommes de tous les temps, de toutes langues et de toutes cultures, peut se résumer en quelques mots : Dieu, créateur de l’homme, en son fils Jésus nous fait connaître son amour pour l’humanité : « Dieu est amour » (cf. 1 Jn), il veut le bonheur de ses créatures, de tous ses enfants. [...] C’est pourquoi, l’un des plus graves problèmes de notre époque est celui de l’ignorance de la pratique religieuse dans laquelle vivent beaucoup d’hommes et de femmes, y compris des fidèles catholiques (cf. Exhort. apost. Christifideles laici, ch. V).

C’est pour cette raison que la nouvelle évangélisation, dans laquelle l’Église s’est résolument engagée depuis le concile Vatican II et dont le Motu proprio « Ubicumque et semper » a tracé les principales modalités, se présente avec une urgence particulière comme l’ont souligné les Pères du Synode qui vient de s’achever. Elle demande à tous les chrétiens de « rendre compte de l’espérance qui les habite » (1 P 3, 15), consciente que l’un des obstacles les plus redoutables de notre mission pastorale est l’ignorance du contenu de la foi. Il s’agit en réalité d’une double ignorance : une méconnaissance de la personne de Jésus-Christ et une ignorance de la sublimité de ses enseignements, de leur valeur universelle et permanente dans la quête du sens de la vie et du bonheur. Cette ignorance produit en outre dans les nouvelles générations l’incapacité de comprendre l’histoire et de se sentir héritier de cette tradition qui a façonné la vie, la société, l’art et la culture européenne.
[...]
L’Église en Europe et en France ne peut rester indifférente face à la diminution des vocations et des ordinations sacerdotales, non plus que des autres genres d’appel que Dieu suscite dans l’Église. Il est urgent de mobiliser toutes les énergies disponibles, pour que les jeunes puissent écouter la voix du Seigneur. Dieu appelle qui il veut et quand il veut. Cependant, les familles chrétiennes et les communautés ferventes demeurent des terrains particulièrement favorables. Ces familles, ces communautés et ces jeunes se trouvent donc au cœur de toute initiative d’évangélisation, malgré un contexte culturel et social marqué par le relativisme et l’hédonisme.
[...]
Les Instituts catholiques sont évidemment au premier poste du grand dialogue entre la foi et la culture. L’amour de la vérité qui y rayonne est en lui-même évangélisateur. Ce sont des lieux d’enseignement et de dialogue, et aussi des centres de recherche, qui doivent toujours être plus développés, plus ambitieux. Je connais bien la contribution que l’Église en France a apportée à la culture chrétienne. Je sais votre attention – et je vous encourage dans ce sens – à cultiver la rigueur académique et à tisser des liens plus intenses de communication et de collaboration avec des universités d’autres pays, tantôt pour les faire bénéficier de vos propres excellences, tantôt pour apprendre d’elles, afin de toujours mieux servir l’Église, la société, l’homme tout entier.

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