lundi 16 août 2010

16 août : fête de saint Roch


Saint Roch est un saint très populaire en France et en Italie, mais aussi en Croatie, comme j'ai pu le voir en 2008.

Il naquit à Montpellier, entre 1346 et 1350, au début de la guerre de Cent Ans, pendant la grande peste noire, qui dura deux ans, et décima un tiers de la population occidentale. C'est aussi l'époque des grandes famines et des ravages perpétrés par les grandes compagnies (troupes de mercenaires).

Son père, Jean Roch de La Croix, était dignitaire de la ville de Montpellier. Sa mère, Dame Libéria, était originaire de Lombardie. Il fut baptisé au sanctuaire Notre Dame des Tables, qui était aussi le centre de la vie spirituelle, intellectuelle, administrative et sociale de Montpellier, et passa une enfance dans un milieu profondément chrétien.

Il fit probablement ses études chez les pères dominicains, avant d'étudier la médecine. Il connut les terribles épidémies de peste de 1358 et 1361. A Montpellier, cette dernière fit jusqu'à 500 morts par jour, pendant trois mois.

Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il décida de partir pour Rome. Il distribua sa fortune aux pauvres, rejoignit le tiers ordre franciscain, revêtit l'habit de pèlerin, reçut la bénédiction de l'évêque de Maguelone et prit la route en direction de Rome. Il atteignit Acquapendente en juillet 1367 et y resta trois mois, car la peste y sévissait. Il mit en pratique l'enseignement médical qu'il avait reçu, en l'associant à des signes de croix et une invocation sur les souffrants, et obtint de nombreuses guérisons.





Il apprit qu'à Cesena, à l'opposé de sa direction, l'épidémie faisait rage. Il s'y rendit, faisant ce que Dieu attendait de lui au fur et à mesure de son pèlerinage, et obtint là encore des guérisons miraculeuses. Il arriva enfin à Rome, au début de l'année 1368, et s'occupa sans doute des malades à l'hôpital du Saint Esprit, ordre fondé par son compatriote, Gui de Montpellier.

Un prélat lui fit rencontrer le pape Urbain V, qui s'écria, en le voyant : «Il me semble que tu viens du Paradis !», et qui lui donna l'indulgence plénière.

Roch quitta Rome, en 1370, pour s'en retourner vers sa patrie. Au mois de juillet 1371, Il était à Plaisance, à l'hôpital Notre Dame de Bethléem, près de l'église Sainte Anne, où il assista, guérit et réconforta les malades.

Atteint par la peste, Roch se rendit péniblement jusqu'à un bois, à l'orée du bourg fortifié de Sarmato, pour y mourir. A cet endroit, une source jaillit et un chien lui apporta chaque jour un pain. Le maître du chien pourrait être le noble Gothard Pallastrelli qui allait devenir son disciple. Il aurait été, également, le premier biographe du saint, et l'auteur de son unique et vrai portrait conservé à Plaisance, en l'église Sainte-Anne. On rapporte également qu'un ange secourut Roch. Il recouvra la santé et retourna à Plaisance, auprès des pestiférés, faisant preuve d'un courage et d'une humanité remarquable.

Il reprit sa route, mais le Milanais était le théâtre d'une guerre civile qui dura de 1371 à 1375. Pris pour un espion, Roch fut arrêté à Broni, et transféré à Voghera par Beccaria, intendant militaire des Visconti.

Sa renommée était déjà grande. Mais, fidèle au voeu d'anonymat de tout pèlerin, Roch ne révéla pas son identité et demanda à pouvoir reprendre son chemin, en tant qu' «humble serviteur de Dieu». Sa requête fut rejetée, et il fut mis au cachot.

Son emprisonnement dura cinq ans. Selon la tradition, il ne dévoila son identité qu'à un prêtre, la veille de sa mort, survenue le 16 août d'une année comprise entre 1376 et 1379. Des témoins assurèrent que le cachot s'illumina et que le dernier souhait de Roch, à l'ange venu l'assister, fut d'intercéder pour les gens en souffrance.

Il fut enterré avec dévotion à Voghera qui, immédiatement après sa mort lui consacra une fête. Sa dépouille, gardée dans l'église qui lui est toujours dédiée, fut volée, ou fit l'objet d'une transaction, en février 1485 (à l'exclusion de deux petits os du bras), et transportée à Venise. La majeure partie de son corps est toujours à Venise en l'église de la Scuola Grande di San Rocco. Au XIXème siècle, un tibia fut remis solennellement au Sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin.


Source : site de l'association Saint-Roch à Montpellier
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2 commentaires:

  1. Parfois je me demande si de nos jours on trouve encore des personnes aussi dévoué. @+

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  2. Bonjour Fidèle, comme tu as pu le constater, je suis de retour. Moins présente, mais j'essaie tout de même de venir rendre visite aux amis.
    Ici les vacances sont agréables car extrêmement calmes et, s'il n'y avait Mara la Grise et son réveil matin à la place de l'estomac, je pourrais presque faire des grasses matinées...
    Bonne fin de semaine à toi, Tequila

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